Beijing 2022 FR 5. mars 2022

Aux Jeux Paralympiques de Pékin, le Valaisan monte sur le podium dès la première course et assure à la Suisse la médaille tant attendue. Robin Cuche se classe 11e, Pascal Christen est éliminé et Murat Pelit n’a pas pris le départ.

« C’était si serré. » Théo Gmür a du mal à y croire. Alors qu’il atteint l’arrivée, le tableau d’affichage le classe en 3e position, juste derrière le Français Arthur Bauchet et l’Autrichien Markus Salcher, actuel champion du monde. Mais longtemps après Théo Gmür, on attend encore le Chinois Liang Jingyi qui a convaincu aux entraînements et connaît la montagne comme sa poche. L’attente est insoutenable. « Pendant sa descente, mon taux d’adrénaline était encore plus haut que durant ma propre course », explique Théo Gmür. Au premier temps intermédiaire, Liang Jingyi le devance clairement. Puis l’avance fond comme neige au soleil, Théo Gmür n’ose plus regarder. La course se termine avec 19 centièmes de seconde entre le bronze et le bois, en faveur du Valaisan.

Le soulagement se lit sur le visage du jeune homme de 25 ans originaire de Haute-Nendaz. Rayonnant, il salue de la main la délégation suisse qui a vibré presque à l’unisson depuis la tribune du stade de Yanquing. Il y a quatre ans, Théo Gmür était rentré des Jeux Paralympiques de PyeongChang avec trois médailles d’or. Ce conte de fées a complètement changé sa vie et l’a tenu naturellement en haleine à l’approche des jeux de Pékin. Sa blessure au ménisque en début de saison, qui l’a immobilisé durant plusieurs semaines, a compliqué les choses. Des doutes se sont installés : serait-il prêt pour les Jeux de Pékin 2022 ? Ses deux médailles de bronze (super-G et slalom géant) aux CM de Lillehammer en janvier lui ont redonné la motivation dont il avait besoin.

Théo Gmür: « J’ai pris tous les risques. »

Aujourd’hui, Théo Gmür ose tout. « J’ai pris tous les risques, déclare-t-il, la dernière chose que je voulais : ne pas avoir à me reprocher de ne pas avoir tout essayé. » Ça a fonctionné, malgré qu’il « n’ait encore jamais été aussi tendu avant une course », comme il dit. Après deux ou trois portes, tout allait bien, son esprit était libre et tout ce qui le préoccupait était oublié. C’est clair, la course n’était pas sans fautes, comme le dit Théo Gmür en haussant les épaules, mais sur ce parcours exigeant, c’est impossible. Et ce n’est pas indispensable, il est plus important de savoir gérer les conditions d’enneigement très changeantes qui vont de la neige glacée à très molle.

Ça a marché, « C’est tout simplement magnifique pour moi, pour la Suisse, puis d’ajouter en souriant : et pour le Valais aussi. » Lorsqu’il parle de ce qui l’attend encore, on ressent son grand soulagement : « Ce n’est certes pas une médaille d’or, dit-il, mais il me reste encore plusieurs occasions de la décrocher. » Hop hop hop ! Qui sait ce que nous réservera le super-G de demain !

Derrière Théo Gmür, Robin Cuche se classe 11e dans la catégorie debout. Le Neuchâtelois est déçu, car au temps intermédiaire il pouvait encore décrocher un diplôme, puis « mon temps était trop bas à la porte située juste avant le plat. » Une erreur fatale, mais Robin Cuche veut garder en tête les bonnes sensations de la première partie de la descente en vue du super-G de demain. Dans la catégorie assis, Pascal Christen prend une bosse et se retrouve dans le filet de sécurité. Le Lucernois va bien, mais les muscles se sont quelque peu contractés et « il y a encore un peu de boulot pour le physio », comme il dit. Pour sa première participation aux Jeux Paralympiques, Pascal Christen se réjouit malgré tout du super-G de demain. Le Tessinois Murat Pelit, qui par prudence a renoncé à la descente après une chute sur l’épaule à l’entraînement, y participera également.

L’équipe de curling commence avec deux défaites

L’équipe de curling débute le tournoi en étant battue à deux reprises. Les deux fois contre des équipes très fortes. Elle obtient d’abord un score de 2:9 contre la Suède, puis le Canada remporte le deuxième match avec un score de 8:4. L’équipe suisse s'engage courageusement dans le premier match, mais rate l’ouverture du score, ce qui entraîne une certaine insécurité qui la déstabilisera jusqu’à la fin de la partie. Le capitaine Andreas Heiniger voit d’un tout autre œil le match contre le Canada, « durant plusieurs manches, nous avons eu beaucoup de plaisir. » Malgré quelques bonnes occasions, cela n’a pas suffi à opérer un revirement de situation en sa faveur. « L’important est que notre jeu s’est réellement amélioré contre le Canada », déclare Andreas Heiniger, et cela nous permet d’être confiants pour le match de demain dimanche contre la Corée. »

Début pour Romy Tschopp à Pékin

Demain, les Jeux Paralympiques commencent aussi pour Romy Tschopp. La snowboardeuse disputera la qualification en cross, la finale étant prévue pour lundi. Pour sa première aux Jeux Paralympiques, la Bâloise d’adoption a eu l’honneur de porter le drapeau lors de la cérémonie d’ouverture, ce qui ne peut que renforcer sa motivation.

Photo: Ennio Leanza/Keystone-ATS

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