Tobias Fankhauser, Cyclisme

Enfant, Tobias Fankhauser se déplaçait déjà souvent à vélo. Pour lui, le vélo reste toujours synonyme de loisir et non de sport de compétition.
À l’âge de 13 ans, alors qu’il tentait d’éviter un choc avec un car, le Bâlois tomba de son vélo et se fit écraser. Depuis, Tobias est paraplégique. Il effectua sa rééducation au Centre des paraplégiques à Nottwil. Il s’essaya pour la première fois au handbike au Centre suisse pour le sport en fauteuil roulant et depuis, il est resté fidèle à ce sport.

Deux mois après avoir testé un handbike pour la première fois, il participa à la course junior du marathon de Schenkon. Son seul objectif était de ne pas terminer dernier. Il réussit, mais il s’en est fallu de peu. Puis, il s’entraîna à Nottwil afin de pouvoir échanger avec des jeunes du même âge. À cette époque, les championnats mondiaux et européens paraissaient bien éloignés.

Après l’école obligatoire, il intégra la classe de sport du gymnase de Liestal. Il eut alors davantage de temps pour s’entraîner. De plus, pratiquer le sport avec d’autres athlètes de la relève le motivait à se fixer des objectifs plus élevés. En 2008, il commença à participer régulièrement à des courses internationales. Sa première apparition à des championnats du monde date de 2010.

En 2012, à l’âge de 23 ans, Tobias Fankhauser prit part aux Jeux Paralympiques de Londres, où il décrocha même une surprenante deuxième place à la course sur route de Brands Hatch. « L’insouciance de la jeunesse ; tout a fonctionné », se rappelle-t-il. L’atmosphère festive à Londres compte parmi ses très bons souvenirs.
Depuis, le Bâlois s’est fait une place dans l’élite mondiale et a gagné plusieurs médailles mondiales. Quatre ans plus tard, aux Jeux Paralympiques de Rio, il monta à nouveau sur le podium. Afin de se préparer au mieux pour les Jeux de Tokyo, le sportif de 30 ans se concentre aujourd’hui surtout sur l’entraînement en course sur route. Il préfère pouvoir se mesurer aux autres sur la course sur route plutôt que sur le contre-la-montre, une discipline pour laquelle il a plus de peine à se motiver. En compétition, il privilégie l’affrontement direct, qui l’aide à repousser ses limites.

Après les Jeux de Tokyo, Tobias Fankhauser a pour objectif de mettre en pratique les acquis de ses études. Outre le sport, il manque au handbiker la nourriture de l’esprit, si bien qu’après Londres 2012, le Bâlois a débuté des études en cours d’emploi en économie d’entreprise à la Haute école spécialisée de Brugg. Durant sa dernière année d’étude, il s’est spécialisé en communication d’entreprise. Entre l’automne 2019 et le printemps 2020, il fit d’ailleurs un stage chez Swiss Paralympic dans le domaine des médias et de la communication.