Un « grand honneur » pour Romy Tschopp et Hans Burgener
La snowboardeuse de Sissach (BL) et le curleur de Grindelwald (BE) porteront le drapeau suisse lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Pékin.
« En fait, je suis plutôt sans voix. » Ce sont les paroles du curleur Hans Burgener après l’annonce du chef de la délégation Roger Getzmann qu’il porterait le drapeau suisse dans le stade olympique lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Pékin. Des émotions qui ont également submergé la snowboardeuse Romy Tschopp de Sissach BL. Elle aussi a reçu la visite de Roger Getzmann, elle raconte qu’il y avait une boisson, puis l’information qui l’a énormément émue. « Je ne m’y attendais pas du tout. » Ils ont ensuite tous deux ont prononcé les mêmes mots.
C’est pour eux un « grand honneur » que ce choix : ils conduiront la délégation. Thomas Pfyl sera le seul skieur alpin à participer à la cérémonie d’ouverture, ses coéquipiers commencent les compétitions le lendemain matin avec la descente.
« On ne vit cela qu’une fois », déclare Hans Burgener. Ce qu’ils ressentiront tous deux lorsqu’ils franchiront le portail du légendaire « Nid d’oiseau », ce moment unique de la cérémonie d’ouverture, avec l’équipe derrière eux, ils ne peuvent pas encore vraiment l’imaginer. « J’aurai la chair de poule, ça c’est sûr ! », dit Hans Burgener. Quant à Romy Tschopp, elle pense qu’elle sera très nerveuse. Après tout, c’est la première fois qu’elle participe aux Jeux Paralympiques « et déjà dans ce rôle… » On croit percevoir des hochements de tête incrédules à travers le téléphone. Romy Tschopp n’a pas encore réfléchi à la manière dont tout cela sera préparé ni où se trouvera le drapeau : « J’ai déjà regardé des cérémonies d’ouverture, mais jamais sous cet angle. » Elle jettera de toute façon encore un coup d’œil à des vidéos d’anciens Jeux Paralympiques.
Là, Hans Burgener est à son avantage : il se souvient encore très bien de la cérémonie d’ouverture à PyeongChang il y a quatre ans. « J’étais alors juste derrière le porteur de drapeau Felix Wagner, alors capitaine de notre équipe de curling. » Ce dernier lui avait raconté à quel point cette expérience était particulière. C’est maintenant au tour de Hans Burgener d’être le porteur de drapeau et une chose est sûre, comme il le dit en riant : « Je vais attacher le drapeau quelque part, pas qu’il m’échappe. » Hans Burgener n’a jamais perdu son sens de l’humour et il a désormais retrouvé un peu sa voix.
Photo: Goran Basic